La persistance de l’insécurité en République Centrafricaine provoquée par des combats entre les différends belligérants et la crainte de représailles ont gravement perturbé les habitudes migratoires des pasteurs tchadiens effectuant la transhumance annuelle en république Centrafricaine et ceux ayant migré depuis plusieurs années de l’autre côté de la frontière.
En effet, si l’insécurité a poussé les pasteurs résident en RCA à revenir au Tchad, elle a également empêché certains d’entre eux d’emprunter leurs voies migratoires habituelles par crainte de violences créant une forte concentration des hommes et d'animaux dans la partie méridionale du Pays : le Sud-Salamat, le Moyen Chari et le Mandoul. Une telle concentration ne risque pas de se passer sans poser de problèmes sociaux (conflits, maladies, manque d’aliment pour le bétail, etc.) si des dispositions ne sont pas prises.
Plusieurs missions organisées par le Ministère du Développement Pastoral et les organisations professionnelles des éleveurs ont été dépêchées au cours des dernières semaines pour rendre compte de la situation et des enjeux. La Présidence est aussi préoccupée par cette situation et est en relation avec les organisations des éleveurs et les autorités régionales pour prévenir les tensions possibles liées à cette situation exceptionnelle.
Le cluster sécurité réunissant les bailleurs de fonds est aussi en vigilance et tente de mobiliser des financements.
La Plateforme Pastorale a évidemment mis cette question à l’ordre du jour de son atelier de planification annuelle du 18 février 2014. Elle entend mobiliser les différents services et acteurs aptes à préciser de manière opérationnelle les actions à conduire dans le cadre d’une intervention en même temps indispensable et imminente.