La mobilité du bétail exige la disponibilité des points d’eau dans les zones de pâturage et le long des couloirs de transhumance. L’absence d’un mécanisme pérenne pour l’entretien des points d’eau constitue un handicap pour le développement économique du Pays, compte tenu du poids économique que représente la filière élevage au Tchad. Le constat est que ces ouvrages publics d’hydraulique pastorale (mares, puits pastoraux) réalisés par l’État et ses Partenaires Techniques et Financiers se dégradent et qu’il n’existe pas de fonds d’entretien pour les remettre en état de fonctionnement. L’objectif de cet atelier était d’amener les participants à se prononcer sur les différents scenarii proposés par les Consultants pour disposer d’un fonds pérenne pour le financement de l’entretien des ouvrages pastoraux.
Dans son mot d’ouverture, le Ministre de l’Elevage Gayang Souaré précise que les politiques et les stratégies de développement ont longtemps reposé principalement sur la protection sanitaire du cheptel. De nos jours, les orientations politiques du gouvernement se dirigent vers la gestion rationnelle des ressources naturelles, l’introduction des innovations pour une augmentation durable et diversifiée des protections animales dans un environnement préservé et l’industrialisation du secteur. Plusieurs exposés ont marqué cette journée qui a rassemblé des techniciens et décideurs. Haroun Moussa Coordonnateur du PASTOR a présenté le contexte des actions en ce sens depuis 20 ans et de son côté Jacques Burnouf Expert International en Fiscalité (IRAM) a axé son intervention sur les besoins estimés des ressources disponibles et trois scenarii de mécanisme de financement national de l’entretien durable des points d’eaux pastoraux.
Après les différentes présentations, un panel a été mis sur pied afin de conduire le débat, durant lesquels les questions liées aux circuits de financement pour garantir l’efficacité et la transparence. Le panel est composé des Directeurs Généraux des Ministères en charge de Finances, des Impôts, de Plan et Economie, de l’Eaux et de l’Elevage et les partenaires techniques et financiers (UE, AFD).
A l’issue des travaux du panel, un consensus a permis d’intégrer les propositions des participants et a permis une synthèse qui orientera une proposition d’adaptation du fonds élevage qui pourra prochainement soumis au Gouvernement.