Les éleveurs effectuent traditionnellement des déplacements de manière cyclique le long de divers corridors, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a la recherche de pâturage et d’eau pour leur bétail. On constate ces dernières années que ces mouvements sont souvent accompagnés de conflit, d’ampleur variable, avec les populations sédentaires. Ces rapport conflictuels impactent négativement le développement local. Les conflits n’ont pas seulement un coût humain dramatique ; leurs conséquences sur le développement politique, social et économique sont également très profondes. Quand un conflit violent éclate, c’est tout le développement qui perd pied.
l’objectif de la présente rencontre est de préparer les autorités nationales et locales, les représentants des pasteurs et Agropasteurs ainsi les communautés d’accueil sur les enjeux de la transhumance transfrontalière en prélude de la grande réunion qui se tiendra à Bangui en République Centrafricaine. Plusieurs exposés ont marqué cette journée qui a rassemblé entre autres les autorités administratives et traditionnelles, la société civile, les organisations professionnelles des éleveurs et les Agriculteurs et les techniciens du Ministère de l’Elevage.
Augustin Koulas chef de Mission du Centre pour le Dialogue Humanitaire a fait une présentation relative à la question de la transhumance transfrontalière entre le Tchad et la RCA. L’Analyse des causes de la montée des conflits relatif à la transhumance et les actions entreprises par le Tchad a été a abordé par Haroun Moussa Coordonnateur du Programme PASTOR .En fin le Consultant National en Pastoralisme Dr Pabamé Sougnabé a axé son intervention sur l’Analyse des dimensions sécuritaire de la transhumance transfrontalière entre le Tchad et la RCA.
Le Ministre de l’Elevage et des Production Animale Ahmat Mahamat Bachir dans son allocution précise que, les communautés frontalières subissent une grande partie de ce fardeau, car la dynamique des conflits retarde souvent les mouvements traditionnels, obligeant le bétail à rester sur place pendant de longues périodes. Mais aussi l’insuffisance de dialogue sur la transhumance entre le Tchad et ses pays voisins sur la problématique de la transhumance transfrontalière, peut être un facteur limitant pour une cohabitation pacifique entre les communautés de pasteurs et Agropasteurs. Le vice-président de la Plateforme Pastorale du Tchad Bichar Drep a laissé entendre que les éleveurs son confrontés à la rareté des ressources et de ces faits sont obligés d’aller au-delà des frontières Nationales d’où la transhumance transfrontalière.
Ensuite les participants ont formulé des recommandations au deux Etats et Partenaires Techniques et Financiers. Il s’agit entre autres, de réactiver l’accord bilatéral sur les mouvements du bétail entre le Tchad et la RCA et la valorisation de la carte Internationales de la transhumance ; actualiser et harmoniser les textes règlementaires et législatifs sur la transhumance transfrontalières et enfin favoriser une gestion conjointe et concertée locale notamment par l’établissement de chartes locales transfrontalières.