Délier les situations conflictuelles liées à l’exploitation des ressources naturelles
4 octobre 2021
Le sous-secteur de l’Élevage représente aujourd’hui la deuxième source de revenus après le pétrole avec un effectif de ruminants estimé à plus de 1OO millions de têtes. Les éleveurs effectuent des déplacements de manière cyclique le long de divers corridors traditionnels, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur, a la recherche de pâturage et d’eau pour leur bétail. En raison des contrastes des écosystèmes et des climats, les systèmes d’élevage sont dominés par des systèmes pastoraux reposant sur la mobilité des troupeaux.
Ces types de système d’élevage sont par contre largement tributaires des ressources naturelles renouvelables, qui sont-elles mêmes dépendantes des aléas climatiques. Dans cette situation, la pression démographique et les changements climatiques, impactent négativement les moyens de vivre de ces éleveurs. L’objectif visé de ce forum est de permettre aux communautés agro-pastorales et aux autorités d’établir des engagements conjoints en faveur d’une réduction de la conflictualité.
Plusieurs exposés ont marqué cette journée, qui a rassemblée entre autres des autorités administratives, traditionnelles et coutumières, des chefs religieux, des représentants de la société civile, des organisations professionnelles (OPS) des éleveurs et des agriculteurs, des représentants d’organisations en faveur des droits l’homme ; des médiateurs communautaires, des techniciens du Ministère de l’élevage, de l’Environnement ; de l’Agriculture et l’Administration du Territoire.
Dans son discours d’ouverture le Ministre de l’Élevage et des Productions Animales, Dr ABDERAHIM AWAT ATTEIB a rappelé aux participants que le Tchad connait ce dernier temps une recrudescence des conflits multiformes liés à l’exploitation des ressources naturelles et cette situation constitue une menace pour la paix en milieu rural. Didier Carton, chef de coopération à l’Union Européenne au Tchad de préciser que l’Union Européenne suit ce forum avec intérêt parce que l’activité du projet de Médiation agropastorale, s’inscrit plus largement dans le cadre du Programme de Développement d’Urgence pour le Sahel (PDU).
Pour AL-MOUSTAPHA AMADOU Coordonnateur du Projet Médiation Agropastoral au Sahel a laissé entendre que les meilleurs acteurs pour analyser les conflits autour de l’exploitation des ressources naturelles que ceux qui les vivent dans leur chair, dans leur environnement et au quotidien.
En outre la question de la gestion et de la prévention des conflits a fait l’objet des mécanismes endogènes. Mais ces mécanismes sont arrivés à un stade où ils n’arrivent plus à résoudre les conflits. De ce faits , le MEPA et le HD ont pris l’initiative de faire ressortir les maux minent l’agriculture et l’élevage qui cohabitent de manière extensive .Il s’agit entre autre d’analyser les causes des conflits complexes qui sévissent en milieu rural ; Mettre en évidence l’importance de la cohésion sociale afin de favoriser la mise en synergie des acteurs locaux et les leaders des communautés pastorales dans la recherche d’éventuelle solution sur la problématiques relative aux cohabitations pacifiques et au développement durable ; et analyser avec les hommes de Dieu la place et le rôle de la religion dans le maintien de la paix et la cohésion sociale. A l’issue de ce forum, les participants ont fait une déclaration.
Déclaration au cours de laquelle les participants affirment que : le cadre législatif et règlementaire régissant l’accès au foncier et autres ressources naturelles est désuète et inadapté au contexte actuel ; il est nécessaire de renforcer la résilience des systèmes agro -pastoraux mobiles et l’accès équitable aux ressources naturelles et accompagner techniquement les producteurs dans la prévention et des gestions des conflits
