L’adoption de ce document continental sur le pastoralisme est de nature à contribuer à une opérationnalisation du cadre de politique de l’Union Africaine sur le Pastoralisme. Cet instrument stratégique définit les orientations et lignes directrices visant à promouvoir le pastoralisme sur le continent. Il doit en effet inciter les Etats à accompagner les initiatives d’adaptations développées par les communautés de pasteurs et créer un environnement plus favorable à la coexistence pacifique.
Aujourd’hui, les écosystèmes pastoraux sont menacés par une combinaison de facteurs, notamment le changement climatique et l’expansion non maitrisée des exploitations agricoles et des conflits récurrents entre agriculteurs et pasteurs.
L’objectif de cet atelier était de diffuser/vulgariser ces grandes lignes directrices auprès de toutes les parties prenantes impliquées dans la promotion du Pastoralisme en Afrique, comme l’une des principales recommandations de la décision des chefs d’Etats et de gouvernement.
A l’entame de sa Communication, le Ministre de l’Élevage et des Productions Animales du Tchad, Dr Abderahim Awat Atteib, a souligné que le Pastoralisme ne constitue pas seulement une source de richesse, mais aussi un mode de vie, un système de production et d’adaptation aux différentes contraintes environnementales dont le changement climatique qui impose plus de mobilité.
Pour le Coordonnateur de Recherche et Développement des Cultures Vivrières dans la Zones Semi –Aride de l’Afrique (SAFGRAD) Dr Ahmed Elmekass, la communauté pastorale en Afrique est fragilisée par la recrudescence des conflits et l’insécurité alimentaire. Toute fois le Pastoralisme représente entre 10 et 44% du PIB des pays africains. Ceci a amené la commission de l’Union Africaine à approuver le cadre politique continental sur le pastoralisme.
Durant les trois jours, plusieurs exposés ont été présentés. Mr Alain Sy Traoré a axé son intervention sur l’état des lieux des initiatives en faveur du Pastoralisme, les défis et enjeux. Les ONG APESS et RBM ainsi que les Institutions spécialisées dans le domaine du Pastoralisme ont été félicitées à cause de leurs expertises apportées dans le cadre de cet atelier, sans oublier les experts des États membres de l’UA, le CILSS…
A l’issue de la rencontre, des plans d’action ont été formulés. Il s’agit, entre autres, d’identifier les expertises régionales en vue de fournir une assistance technique aux Etats dans la mise en œuvre des lignes directrices et de renforcer les associations et les communautés pastorales pour un développement pastoral pacifique et durable.